Commune : | Monestier |
Code INSEE : | 03175 |
Département : | Allier |
Date de l'acte : | ??/??/1712 |
Intervenant 1 : | |
Nom : | MÉMOIRES |
Sexe : | Non précisé |
Références : | |
Commentaire général : | Comme le timbre on marque du papier a changé depuis le premier octobre de la présente année, qu'il n'est plus permis de s'en servir pour les registres des actes de baptêmes mariages et sépultures, je m'en serviray pour laisser à mes successeurs des mémoires curieux et instructifs sur le prieuré cure de Monestier le Comble et de son annexe Chantelle la vieille. Monestier me paraît plutôt tirer son etimologie du lieu solitaire et champêtre ou il est situé que du mot monasterium qui exprime d'ordinaire un lieu habité par des moines ou religieux et le mot grec (movasreprov) signifie en latin celuy de solitude aussi bien que monasterium, lieu habité par des moines : ce qui me donne lieu de croire Monestier se peut plutôt prendre pour une solitude que pour un monastère est que j'en ay trouvé aucune marque, ni mémoire ni traditions quelque application que j'y ay pu apporter, ce qui me donne encore lieu de croire que Monestier dans son origine n'a pas été un monastère est que j'ay trouvé dans des anciens poiliers de Bouges qu'il relevait de la crosse, que Messeigneurs les Archevêques de Bourges en étaient non seulement les collateurs comme ils le sont de tous les bénéfices cures du diocèse mais encore les patrons . Monestier est un des bénéfices cures que Saint Guillaume archevêque de Bourges donna à la prévôté d'Evaux en mil deux cent trente et quelques années, comme Saint Vincent de Chantelle fille principale d'Evaux fleurissait environ en ce tems là et commençait à se mettre sur un pied de régularité claustrale, la prévôté de Saint Pierre d'Evaux donna aux chanoines réguliers dudit Saint Vincent de Chantelle pour les aider à subsister les prieurés cures d'Ussel, Fourilles, Fleuriel, Voussat, Target, Vernusse, Monestier, Chezelles, Chantelle et Deneuille, ce qui me fait croire que les dits bénéfices ont été donnés à Saint Vincent de Chantelle est que dans deux poiliers différents que j'ai eu du diocèse de Bourges postérieurs au treizième siècle ces dits bénéfices avaient pour patron le prieur de Chantelle les dits poiliers extraits du poilier romain universel par ces termes à la marge dudit poilier dans la troisième colonne patronus priou cantelle castri, le prieur de Chantelle y a toujours nommé lors de leurs vacances jusqu'en l'année mil six cent seize que Jean de Duden de Chevettes prieur de Saint Vincent de Chantelle donna une procuration en cour de Rome pour unir ledit prieuré de Chantelle au collège de jésuites de Moulins ce que les dits pères jésuites ne purent obtenir qu'à la charge d'avoir l’agrément du prévost d'Evaux et de son chapitre, les dits jésuites offrirent audit prévost les bénéfices cy dessus exprimés à l'exception de ceux d'Ussel, Chantelle et Fleuriel qu'ils se réservèrent pour y nommer et présenter des chanoines réguliers néanmoins de gremio capituli sanct vincentis ce sont les termes de la bulle ce qui est accepté par les dits prévosts et chanoines de Saint Pierre d'Evaux, confirmé et approuvé par la bulle de Paul V. Monestier par ladite bulle est revenu à la présentation d'Evaux dont il relevait immédiatement dans l'origine de sa régularité, du dit Monestier il y a une annexe ou plutôt un membre dépendant de tems immémorial qui est Chantelle la Vieille l'église ou plutôt la chapelle du dit Chantelle la Vieille a esté bâtie l'année mil deux cent dix ainsy qu'il appert par le testament en latin d'un seigneur de Chirat Guerin qui lègue pour aider à bâtir l'église de Chantelle la vieille quinze livres et dix livres pour le pont du même endroit ledit testament est dans les archives du prieuré dudit Monestier. Anciennement mes prédécesseurs y envoyaient dire la saincte messe les dimanches et les festes et ce dans le tems que le pont dudit chantelle la vieille estait sur pied, il y a un traité pour ce en mil six cent quatre , le pont audit Chantelle la vieille facilitait un grand passage du Languedoc des scevenes et de la haute et basse Auvergne à Paris, qui a cessé depuis l'écroulement dudit pont , dans le tems dudit passage il y avait quatre ou cinq logis à enseigne audit Chantelle la vieille ce qui augmentait beaucoup le nombre des habitants du village dudit Chantelle la vieille et obligeait mes prédécesseurs de ce tems là de leurs donner la messe, ce qui n'a pas esté continué depuis la chute dudit pont, de manière que depuis plus d'un siècle mes dits prédécesseurs n'ont point donné aux habitants dudit village d'autres messes par tiers c'est à dire deux tiers de seigle et un tiers orge et avoine mesure Moulins seize boisseaux ras pour les étiers de seigle et d'orge et vingt boisseaux ras pour l'avoine Des étiers de bleds il yen a de divis et indivis, les divis c'est à dire ceux que le prieur prend luy seul sont les dixmes dîmes de St Hypolite et de Moöuellet qui s'afferment conjointement bon an mal an vingt setiers plus le dixme du fief qui peut s'affermer autant le dixme du chappre qui peut s'affermer un setier ou deux. Les dixmes indivis c'est à dire ceux ou Mrs de Banassat et les sieurs Farjonet de Bellenaves à cause de la ville franche prennent de vingt portions neuf et le prieur onze sont le bourg, Lesviel, Barbignat, L'Abbaye, Grateloup, Villedieu, la Piraube et les partages de Terjazet les noualles exceptées dudit Terjazet et de tous les autres dixmes indivis, lesquels dixmes indivis s'afferment bon an mal an quatre vingt dix ou cent setiers dite mesure de Moulins ( ) et au cas que les codécimateurs voulussent en réserver leurs portions pour la lever à leur main, ils doivent lever par ensemble avec le prieur et mettre tous les bleds dans une même grange pour les partager lors de la batture à la mesure cy dessus c'est a dire vingt boisseaux ou vingt setiers onze pour le prieur et neuf pour les codécimateurs, cela ainsy establi par les autheurs des codécimateurs par un contrat en date du septième juin mil cinq cent soixante et quinze et cela réglé par transaction sur procès du tems de monsieur Choquard et ainsy pratiqué depuis ladite transaction jusqu'à ce jourd'hui, cela dit plus de cinquante ans, cela est sagement establi pour le bien des uns et des autres outre ce à moitié frais pour le levage des dits bleds et pour la batture, quoique la portion du bleds dudit prieur soit plus forte. Outre les dixmes indivis il y a les noualles qui peuvent valoir bon an mal an quinze à vingt setiers, il est à remarquer que la dixme dans toute la paroisse s'élève au treize, c'est à dire que de treize gerbes, il en revient une au prieur ou ses codécimateurs quant à la noualle elle se perçoit dans tous les dixmes divis aussi au treize mais dans les dixmes indivis elle ne se perçoit qu'au quinze, cela a été ainsy pratiqué pendant tout le tems de feu Me François Mallat, mon oncle et prédécesseurs et par moy jusqu'à présent cela fait que les noualles sont mieux reconnues mieux payées et que l'on n'est pas sujet à des procès pour les establir. Après la dixme de bleds, il y a la dixme de charnage de cochons et d'agneaux establie dans la paroisse pour le prieur seul à l'exception du domaine de Montcelat pour les dits cochons et agneaux, ledit domaine néanmoins n'a aucun titre pour être exempté qu'un traité passé entre Toussaint Dechart escuyer sieur de Montcelat autheur de Messieurs Dubuisson Deshais et Jean Delaporte prieur communautaire de Monestier en mil quatre cent quatre vingt sept qui affranchit ledit domaine de tout dixme à la charge d'un setier seigle et un setier avoine mesure Saint Pourçain payable au sieur prieur de Monestier à chacun terme de St Michel Mr Choquard, un de mes prédécesseurs se trouvant laisé par ce traité et pour le …. entrepris procès de son tems avec Messieurs Dubuisson, l'affaire est demeuré indécise au parlement, Monsieur Choquard mourut à la poursuite et a marqué sur quelques mauvais papier que tous les papiers concernant cette affaire estaient à Paris Pierre Georges Moreau procureur au parlement. Le village des Allots ne paye point aussy de cochons quoiqu'il n'ait aucun titre pour s'en parer, pour les agneaux mon oncle et prédécesseur et moy aussi les avons toujours levé la dixme d'agneaux s'élève à l'onzième quoique le bleds ne se lève qu'au treizième, mes deux derniers prédécesseurs l'ont levé ainsy savoir Monsieur Coquart chanoine régulier et prieur dudit Monestier depuis mil six cent soixante sept et mon oncle et prédécesseur François Mallat chanoine régulier aussy depuis depuis mil six cent soixante sept jusqu'en mil sept cent six et moy Jean François Mallat depuis ladite année mil six cent six l'ay levé jusqu'à présent à onzième . La dixme ( ) des cochons de lait s'élève à raison d'un par chacune portée de truye, il a esté pratiqué ainsy de tems immémoriaux de manière que d'une truye qui n'aurait fait qu'un cochon, on peut absolument le prendre et si la même truye fait deux autres portées par an on prend un cochon à chacune des portée. La dixme de chanvre s'élève dans toute la paroisse à l'exception de la clôture de dixme du fief appartenant au prieuré de Monestier, à l'exception aussi du domaine de Montcelat qui s'est exempté d'en payer à cause du traité passé comme dit est, la dite dixme peut valoir bon an mal an trente livres de …........... autant de paires de poules estant … qu'il y a de villages dans la paroisse où s'élève ladite dixme cela a esté ainsy pratiqué par mon oncle et par moy jusqu'à présent. La dixme de raves se lève dans toute la paroisse à l'exception du domaine de Montcelat qui s'en exempte comme dit est. La dixme de vin est si peu considérable qu'à peine mérite-t-elle de trouver icy place, il n'y a dans toute la paroisse quant à présent qu'une vigne située dans la village de Berbignat où sous les meilleures années dixme d'une demi année de vendange On lève encoure dans Monestier la dixme de pois, fèves, aricots, vessards, milier, graine de raves ou grelis et tous autres grains, cela a esté ainsy pratiqué de tems immémorial singulièrement du tems de monsieur Choquard et de mon oncle. Les féaux dues au prieuré de Monestier sont à la quantité de onze setiers emine mesure St Pourçain dont neuf setiers emine de froment deüs par les jésuites de Moulins ou par les doyen et chanoine de Verneuil, savoir sept setiers emine par les dits jésuites de Moulins sur la dixme de pragont à cause de leurs prieuré de Chantelle et deux setiers aussy froment deüs par le doyen et les chanoines de Verneuil sur leurs portions de la dixme de pragont les uns et les autres à la st Michel lesdits féaux quérables quant aux jésuites aux granges dix meresses de Pragont et quant aux doyen et chanoines de Verneuil portables dans le grenier du prieuré de Monestier plus un setier seigle et un setier avoine dite mesure de St Pourçain/Montmarault deüs par monsieur Desraix à cause de l'affranchissement de dixme dudit Montcelat et du traité passé comme est dit. Il est encore deüe par le Roy ou monsieur le prince au prieuré de Monestier un setier deux couppes froment sur la chasteleinie de Chantelle ledit setier deux couppes a été évalué au thresor royale douze livres dix sols. Mr François Mallat mon oncle et prédécesseur y a fait condamner les fermiers généraux et particulièrement de la généralité de Moulins. La procédure est dans les archives du prieuré mais comme il se trouve quelques terres et domaines du prieuré chargé de quelques cens aussy et en que la vicaire Cuhad et dont mes trois derniers prédécesseurs on esté le fermiers et moy aussi leur successeur suit chargé d'en payer les cens à cause que j'en suis titulaire (ce que je n'ai pus faire par parenthèse sans dispense de notre St Père le Pape que j'ai obtenu ad duo pus regulari et ad duo sub esdem tecto). J'aime mieux aussi bien que mes prédécesseurs faire une compensation avec les fermiers du my que d'aller disposer pour la plus valu de la charge locale un setier deux couppes froment qui est deü audit prieuré et et m'assujetir à la solidité pour plusieurs autres particuliers qui sont emmétés avec moi c'est le parti que je conseille à mes successeurs quoique les cens deüs sur quelques terres du domaine du prieuré ne montent qu'à la quantité de deux quartes avoine un quarton seigle te deux quartes avoine, il est vray que la vicairie culadet doit sur le pré de la font Regnier une quarte froment et qu'elle est ennematée avec quelques autres particuliers. Quant au terrier du prieuré il a esté autrefois fort considérable, il est tout prescrit . j'en ai trouvé quelques feuilles, de tous lesdits cens deüs il n'en a qu'un article de deux couppe seigle servi sur une terre située au bourg de Monestier joignant d’orient un pré terre et pescherie appartenant au prieuré , de nuit et septentrion le chemin de Monestier à Grateloup et de midy les bâtiments de monsieur Simon Chartier à cause de sa femme reconnaissant. Quant aux fondations elles montent à la somme de quarante trois livres trois sols six deniers. Premièrement une fondation de douze livres dix sols payable en deux termes égaux à Pasques et à Noël pour une messe tous les vendredi de l'année et deux services à deux prestres dont l'un dans le mois de may l'autre dans le mois d'octobre, ladite fondation faite et hypothéquée sur un pré et terre appelée La Garenne Lelong de la rivière de Bouble audit Chantelle la vieille contenant en terre quatre setérées et en pré dix chartées de foin, il est à observer que le contrat de fondation reçüe par Monsieur Burlaud pour les prieurs de Monestier en mil six cent quatre , il est dit que faute de payement de ladite rente de douze livres dix sols il sera loisible audit Burlaud et ses successeurs prieurs de Monestier de se mettre en possession du dit pré et terre ce qui m'a donné occasion n'estant pas payé de ladite fondation de faire assigner Maistre Cosme Meige sieur de Bauberas propriétaire de ladite terre par devant Monsieur le Sénéchal à Moulins pour le voir condamner à ma payer les arrérages deüs de ladite fondation et que faute de payement il me serait possible de me mettre en possession de ladite terre ce qui a été ainsy statué par sentence de la sénéchaussée de Moulins en date du dix neuf janvier présente année mil sept cent douze et en conséquence d'icelle sentence je me suis mis en possession de ladite terre par acte du onzième de mars dite année mil sept cent douze. Plus une fondation de vingt livres de rente perpétuelle et annuelle faite par Jean Deschier sur le domaine du bourg de Monestier appartenant à ma sœur de Matignat, l'hypothèque spéciale a été transférée depuis sur le pré joignant le jardin du prieuré et le cimetière par des transactions faites entre mon frère mes sœurs et moi au paravant de ma profession de manière que c'est à présent mon frère François Mallat de Villedieu qui en est chargé, ladicte rente de vingt livres pour vint quatre messes dans le cours de l'année ainsy qu'elles sont marquées dans le calendrier du second tome du ( ) rituel, un service à trois prestres le jour de son décès marqué dans ledit calendrier du rituel, un libera tous les dimanches sur sa fosse qui joint sous le clocher le pilier du cintre du côté de l'évangile , quarante sols pour le luminaire et dix sols pour le sacristain par contrat reçu Demongeot notaire royal le 17 novembre mil six cent quatre vingt quatorze Plus une fondation de deux livres dix sols Messieurs de Sainthan du Banassat sur un pré appelé de Telin joignant de bize et traverse le ruisseau de Muzant pour un libera tous les dimanches sur leurs sépultures à l'entrée de la chapelle de Telin Plus une fondation de trois livres de rente (page 74, au milieu) …............. suite page 629 du registre En 1721 et 1722 j'ay fait bâtir le cuvage du prieuré qui joint de midi le cimetière et j'ay fait couvrir la grange du prieuré à tuiles il a fallu retourner toute la charpente de ladite grange qui estait auparavant couverte à pailles................. |
Cote : | GG 2 |
Photos : |
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Crédits : | |
Photographe : | AD Allier |
Transcripteur : | Marinier Guy |
Coordinateur : | Rochereau Annik |
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